Documents & Archives

Vous trouverez ci-dessous les comptes-rendus, vidéos, articles et documents en relation avec nos activités, ainsi que leurs archives.                                   NEDERLANDS
Concernant Ernest Mandel et son œuvre pouvez aussi consulter :
* L’archive multilingue : http://www.ernestmandel.org
*De nombreux texte en français sont disponibles sur : https://www.marxists.org/francais/mandel/index.htm
* Et aussi biographie et bibliographie multilingue sur le site : http://www.trotskyana.net/Trotskyists/Ernest_Mandel/ernest_mandel.html

Samedi 23 novembre 2019 15 h – 18 h

La question nationale en Belgique :
des origines aux débats actuels

Conférence-débat avec Hendrik Patroons, historien.

Auteur de nombreux articles concernant les aspects historiques, culturels, politiques des enjeux du nationalisme en Belgique. Il est également l’éditeur d’un recueil de textes d’Ernest Mandel Nationalisme et lutte des classes en Belgique (1958 – 1973).
Dès sa naissance, la Belgique est marquée par la «question nationale». Celle-ci s’exprima sous divers aspects : des revendications cuturelles flamandes face à la morgue d’une bourgeoise francophone au fédéralisme wallon face à un état soumis au diktat des «holdings», incapable d’empêcher le déclin socio-économique. La Belgique fédérale d’aujourd’hui n’est pas parvenue à résoudre ses contradictions.
Même si les grands objectifs du mouvement cuturel flamand ont été pour la plupart rencontrés, cela n’est pas suffisant pour les nationalistes flamands et leur vieux rêve séparatiste. Ils s’appuient aujourd’hui sur la NVA, parti libéral et conservateur et sur son concurrent direct d’extrême droite : le Vlaams Belang. Sans oublier à l’arrière plan la puissante organisation patronale flamande : le VOKA qui veut obtenir une part croissante de la richesse pour la Flandre.
La N-VA opte résolument pour la construction d’une conscience nationaliste : la population doit être imprégnée des « valeurs » et des « traditions » flamandes, à travers l’école (et un soi-disant « canon »), les médias et les politiques d’intégration. Une « identité » étriquée verrait ainsi le jour.
Une véritable «guerre culturelle» est ainsi déclarée à tout ce qui serait progressiste ou qui contribuerait à l’existence d’un syndicalisme revendicatif. Une période dangereuse s’annonce.  Quelles seraient les forces culturelles et sociales pour y faire face ? Serons-nous confrontés à un regain «régionaliste» en Wallonie ? Ce focus sur la « question nationale » n’occulte-t-il pas d’autres enjeux ? Les urgences environementales ou l’indispensable riposte aux politiques néolibérales ?

Quelques articles relatifs au thème de la conférence :
Hendrik Patroons :
Ernest Mandel :

Samedi 16 février 2019 15 h

Demain, tous populistes ?

Conférence – débat
avec Vincent Scheltiens Ortigosa & Anton Jaeger

Face à la montée de l’ultranationalisme, de la droitisation de la société et d’une certaine confusion politique, de nombreux commentateurs, n’hésitent pas à qualifier les mouvements sociaux et revendicatifs – tels que les gilets jaunes – de « populistes ». Progressivement, que se soit des mouvements comme Podemos ou La France insoumise ou des formations ultranationalistes de la droite extrême, ils sont présentés comme preuve de  » la montée des populismes ». Dans un contexte marqué par l’affaiblissement de la social-démocratie, de montée de l’extrême droite et de l’aiguisement de la crise sociale, comment interpréter la notion de « populisme » ? Quels en sont les usages ? La notion de « peuple » peut-elle supplanter celle de classe ? Comment sert-elle à disqualifier l’expression des revendications sociales et démocratiques, comme celles liées au pouvoir d’achat, les salaires, la fiscalité, … ?

Scheltiens_Vincent Vincent Scheltiens Ortigosa, Docteur en histoire, UAntwerpen, met dankses travaux concernent le nationalisme, la construction des identités nationales, (Belgique, Catalogne,…) et des mouvements de gauche. Il est l’auteur van Met dank aan de overkant , een politieke geschiedenis van België. Polis 2017.

anton jaeger2Anton Jaeger, Philosophe. Historien des idées, Université de gesch popu ajCambridge. Il prépare une thèse sur le populisme américain. Il collabore à diverses revues De Groene Amsterdammer, De Morgen, De WereldMorgen.be … Auteur de Kleine Antigeschiedenis van het Populisme, Amsterdam, De Geus, 2018

Pour consulter les articles relatifs au thème de la conférence :

Le populisme de gauche, réponse à la crise démocratique ? (Pierre Khalfa)
Le populisme de gauche, du nouveau. A propos de Chantal Mouffe (Pierre Khalfa)
Links-populisme voorbij ‘identiteit’ (Anton Jaeger)
Rooksignalen zien, en dan? Essay over Links-populisme (Anton Jaeger)
De vele gedaantes van extreemrechts: zijn extreemrechts en extreemlinks even erg? (Vincent Scheltens)
Nationalisme en identitaire bewegingen rukken op in Europa (Vincent Scheltiens)


Samedi 26 mai 2018 15 hActualité d’une pensée économique : Karl Marx (1818 – 1883)

Conférence – débat  avec Michel Husson. Économiste, statisticien (IRES Paris)

Le 5 mai 1818, naissait Karl Marx. Cinquante ans plus tard, avec la publication du premier livre du Capital, commençait la diffusion d’une pensée qui devait donner à l’émancipation sociale et à l’anticapitalisme « un fondement scientifique solide comme le roc ». Certes, les analyses du capitalisme dans son fondement et ses mécanismes – s‘appuyant sur Marx – n’ont pas manqué. Mais le monde a changé !

On parle de capitalisme mondialisé, financiarisé, patrimonial, actionnarial ou cognitif, … Les notions de travail, de classe, de valeur sont revisitées. Le temps n’est-il pas venu de ranger Marx au rayon des grands penseurs du passé ? Ou bien la pensée économique de Marx a-t-elle toujours une pertinence. Pour nous éclairer et en débattre, nous avons invité Michel Husson. Il répondra par l’affirmative, en soutenant son argumentation par une analyse précise et fouillée des évolutions du capitalisme, qu’il définit comme un système compact dont les ressorts fondamentaux sont invariants, au-delà de ses incarnations concrètes, (…) qui tend aujourd’hui à recréer les conditions d’un fonctionnement « pur » qui s’oppose frontalement à la satisfaction des besoins sociaux et à la gestion des défis environnementaux.

Le numéro spécial (mars-avril 2018) d’ « Alternatives économiques » consacré au bicentenaire de la naissance de Marx, repend deux contributions de Michel Husson.

Voir ici celle sur l’actualité de l’économie de Marx.

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Ded5FEL0_400x400  Michel Husson, économiste et statisticien. Administrateur de l’INSEE, ayant travaillé à l’Institut de recherche économique et sociale (Paris). Il combine une approche de première main des données macroéconomiques et une connaissance approfondie des enjeux théoriques. Auteur de la postface à l’ouvrage de Mandel : Les ondes longues du développement capitaliste. Une interprétation marxiste, Syllepse, 2014. Pour ses publications (en plusieurs langues) voir : hussonet.free.fr. Husson est membre du conseil scientifique d’Attac, de la Fondation Copernic, …  Quelques ouvrages :

  • Le capitalisme en 10 leçons. Petit cours illustré hétérodoxe, Paris, Zones, 2012
  • Un pur capitalisme, Page Deux, Lausanne, 2008
  • Les casseurs de l’État social, La Découverte, 2003
  • Le grand bluff capitaliste, La Dispute, 2001
  • Misère du capital, Une critique du néolibéralisme, Paris, Syros, 1996
  • Y a-t-il une vie après le capitalisme? Stathis Kouvelakis (dir.), Le Temps des Cerises, 2008

25 Janvier 2018Regards croisés sur l’œuvre de Mandel. Le point de vue de deux générations militantes

Avec :
Mateo Alaluf, sociologue, prof. émérite ULB, auteur de « Ernest Mandel : un marxiste hétérodoxe dans les années 1960″. Communication au Forum international (mai 2015) Lausanne, Le troisième âge du capitalisme, sa physionomie socio-politique à l’aurée du XXIe siècle. Vincent Scheltiens Ortigosa, historien, chargé de cours Université d’Anvers, auteur de « Ernest Mandel en de moeilijke strijd tegen de vergankelijkheid » (Ernest Mandel et le difficile combat contre l’indifférence). Article paru au Masereelfonds 2016.

Ici les deux articles de nos invités :
Ernest Mandel : Un marxiste hétérodoxe dans les années 1960 [1] 

Mateo par Mateo Alaluf, Prof émérite, Université Libre de Bruxelles

Personnage aux facettes multiples, Mandel exerça une grande influence intellectuelle, politique et théorique sur la génération de 68. Si son influence fut mondiale, son action et sa pensée s’enracinent cependant en Belgique. Le fait qu’il soit l’auteur belge le plus traduit après Simenon illustre bien cette double dimension.  (Lire la suite)

[1] Communication au Forum international du 20-22 mai 2015 – Lausanne. « Le troisième âge du capitalisme, sa physionomie socio-politique à l’orée du XXI è siècle. » En mémoire d’Ernest Mandel.


« Ernest Mandel en de moeilijke strijd tegen de vergankelijkheid » (Ernest Mandel et le difficile combat contre l’indifférence).

Scheltiens_Vincent par Vincent Scheltiens Ortigosa, historien, Université d’Anvers

(Lire la suite – en Néerlandais)


25 novembre 2017 – Compte-rendu de la conférence inaugurale

Un après-midi bien rempli par l’exposé stimulant et le débat animé qui s’est poursuivi autour d’un plateau de fromage et le verre de l’amitié. Quatre-vingt participant.e.s.

Capitalisme : par où la sortie ? La transition hier et aujourd’hui ! Par Catherine Samary 

Le terme transition signifie le passage d’un état à un autre. Plus spécifiquement : il indique un changement d’époque, de mode de vie, de régime politique, de système social…

Aujourd’hui, le terme de transition est surtout utilisé pour indiquer la nécessité d’une transformation progressive des modalités de consommation, d’alimentation, de transport, d’habitat, … La contestation sociale contemporaine, celle des nouveaux mouvements sociaux, ne fait plus majoritairement références aux grandes recettes du XX° siècle et semble adopter le slogan « changer la société sans prendre le pouvoir ». Cependant, sa critique de l’existence capitaliste montre que la demande d’alternative reste vivace.

Il y a cent ans, la révolution bolchevique donnait au terme de transition une portée toute particulière : il désignait un processus -prolongé- de sortie du capitalisme vers le socialisme. Loin de former un modèle unique, cette transition fut mise en œuvre avec des modalités économiques et sociales fort diverses, suivant les périodes et les pays. La dégénérescence autoritaire et l’effondrement de ces régimes ont conduit à l’effacement de cette perspective dans le débat contemporain. Un retour sur ces expériences historiques est indispensable.

La question d’un au-delà du capitalisme est toujours présente, mais comment peut-on aujourd’hui – avec le recul historique – comprendre cette notion de transition ? Quels en seraient les éléments-clefs au plan économique, social, politique ? Les évolutions d’un capitalisme tardif influencent-elles les conditions d’une telle transition ? Comment la crise écologique en modifie-t-elle les contours ? Quels sont les acteurs et les coalitions susceptibles d’y être impliqués ?

Ces quelques questions serviront de point de départ pour la conférence de
Catherine Samary.

Photo Sammary
Catherine Samary

Économiste. Spécialiste des Balkans et de l’Europe de l’Est. Maître de conférences, émérite, de l’Université Paris Dauphine et de l’Institut d’Études européennes (Paris VIII). Ces thèmes de recherches : Questions du socialisme , pays dits socialistes (expériences et concepts) ; restauration capitaliste (Europe de l’Est et ex’Yougoslavie) ; nouvel ordre et désordre mondial… Militante. Adhérente à la Quatrième internationale (1973) et membre de son Comité international. Membre fondatrice d’Espace Marx. Membre du Conseil scientifique d’ATTAC France. Membre fondatrice du Collectif des Féministes pour l’Égalité. Collaboratrice de l’Institut International de Recherche et d’Éducation, Amsterdam. Collaboratrice du Monde Diplomatique. Publications : Le site de Catherine Samary ou www.europe-solidaire.org


D’Octobre 1917 au  » socialisme du XXIe siècle « 

par Catherine Samary  (https://www.contretemps.eu (novembre 2017)

Tous les passés n’ont pas le même avenir, peut-on dire avec Daniel Bensaïd : Octobre 1917 ne se laissera pas facilement enterrer. Son immense legs, qu’il faut actualiser, est d’avoir « osé » mettre à l’ordre du jour la remise en cause de l’ordre existant – sans recettes, et non sans tragiques erreurs, en se confrontant aux guerres et violences sociales des dominants, à l’échelle nationale et internationale. Or, cent ans plus tard, bien que l’ « hypothèse communiste » semble écartée, bien des points communs nous rapprochent des enjeux d’Octobre.   (Lire la suite)